Vendredi 6 novembre (ReConfinement J8)
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Indulgences à gagner pour les défunts pendant le mois de novembre.
La Punchline de Saint Ambroise
Personne ne doit se glorifier de ses œuvres, puisque c’est en justice que nous devons au Seigneur notre service.
S’il faut payer le tribut à César (Mt 22, 15-22) : commentaire de Dom Paul Delatte
Dans cette occasion, le Sanhédrin envoie vers Jésus quelques pharisiens et des hérodiens : ils sont adversaires acharnés, mais réconciliés pour un temps contre l’ennemi commun. Ils feindront de prendre le Seigneur comme arbitre d’un différend survenu entre eux, d’un différend qui intéresse l’honneur de Dieu et l’honneur national ; et la matière en sera choisie de manière à créer un piège dilemmatique, où le Seigneur succombera nécessairement. Ayons présente à l’esprit l’impatiente jalousie du peuple et des pharisiens devant l’intrusion politique de Rome, alors que les hérodiens ont pris leur parti de ce qui semble aux premiers une violation impie des droits de Dieu, le seul souverain légitime d’Israël.
La question n’est proposée au Seigneur qu’avec une habileté courtoise et des paroles de flatterie : Maître, nous savons que vous êtes l’intégrité même ; vous n’avez souci que de la vérité et de la justice en nous enseignant « la voie de Dieu » ; l’absolue droiture de votre caractère nous garantit qu’aucune considération humaine, aucune crainte, aucune complaisance ne vous guide jamais : c’est pourquoi nous nous en rapportons à vous. Voici ce dont il s’agit entre hérodiens et pharisiens : Est-il permis, ou non, d’acquitter le tribut que réclame César ? Devons-nous le payer, devons-nous nous abstenir ? Votre pensée sera notre règle.—L’embûche est savante. Se récuser est difficile au Seigneur, alors qu’on lui témoigne, extérieurement, une telle confiance ; la foule n’y comprendrait rien. Répondre qu’il faut payer le tribut à César, c’est non seulement rompre avec les pharisiens, la portion la plus considérable de la nation, mais surtout s’aliéner le peuple. Répondre qu’on doit s’abstenir, c’est suggérer aux masses des pensées de révolte ; c’est s’exposer à la vindicte d’Hérode et du parti romain ; c’est justifier l’accusation qui sera produite au cours de la Passion (Lc 23, 2).
Le Seigneur démêle aussitôt la ruse. Pourquoi me tenter, dit-il, hypocrites que vous êtes ? Pourquoi me tendre des pièges et chercher à faire de moi soit un prophète discrédité, soit un prophète séditieux ? Montrez-moi la monnaie avec laquelle on acquitte l’impôt. — L’impôt du temple devait être acquitté avec l’espèce ayant cours au temple, mais l’impôt romain n’était payable qu’en momiaie romaine. Ils présentèrent au Seigneur un denier. « De qui porte-t-il l’effigie et l’exergue ? » leur demanda-t-il. — « De César. » — « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » La réponse du Seigneur prend son point d’appui sur un fait constant : non pas seulement le cours forcé en Judée de la monnaie romaine, de la pièce qui acquitte l’impôt ; ce fait n’est que matériel, mais il en implique un autre : la situation acquise et reconnue du pouvoir impérial, assurant l’ordre et la paix et réclamant légitimement des particuliers, comme équivalent des services rendus, cette part contributive qui s’appelle l’impôt. L’effigie du denier témoigne du droit de César et, par conséquent, du devoir d’équité qui s’impose aux Juifs, quelles que puissent être leurs répugnances personnelles.
Il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. Il n’y a donc pas d’opposition entre les droits réels du pouvoir politique et les droits divins, puisque, selon le Seigneur, il nous faut satisfaire aux exigences des uns et des autres. Les droits de l’autorité séculière sont d’ordre matériel et terrestre ; ceux de Dieu sont d’ordre spirituel : ils concernent l’âme, qui porte l’empreinte de Dieu et qui, par conséquent, doit se rapporter tout entière à lui ; l’impôt de Dieu, c’est toute l’âme. La réponse était si lumineuse et si prudente que le peuple y applaudit. Déconcertés, les ennemis du Seigneur n’y purent trouver rien à redire, remarque saint Luc ; ils n’essayèrent même pas de souligner et de commenter devant la foule le côté par lequel elle pouvait heurter les conceptions juives. Ils se turent et se retirèrent.
Prières
Oratio
Deus, refúgium nostrum et virtus : adésto piis Ecclésiæ tuæ précibus, auctor ipse pietátis, et præsta ; ut, quod fidéliter pétimus, efficáciter consequámur. Per Dóminum.
Oraison
Ô Dieu, notre refuge et notre force, écoutez favorablement les pieuses supplications de votre Église, vous l’auteur même de toute pitié, et faites que nous obtenions sûrement ce que nous demandons avec foi.
Prière de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690)
Ô très-amoureux Cœur de mon unique Amour, ne pouvant vous aimer et glorifier selon l’étendue du désir que vous m’en donnez, j’invite le Ciel et la terre à le faire pour moi, et je m’unis à ces ardents séraphins pour vous aimer. Ô Cœur tout brûlant d’Amour, que n’enflammez-vous le ciel et la terre de vos pures Flammes, pour en consommer tout ce qu’ils renferment, afin que toutes les créatures ne respirent que votre Amour ! Ou faites-moi souffrir, ou mourir : ou du moins changez-moi au fond du cœur, pour vous aimer en me consumant dans vos plus vives ardeurs. Ô Feu divin, ô Flammes toutes pures du Cœur de mon unique amour, brûlez-moi sans pitié, consumez-moi sans résistance. Hélas ! Pourquoi m’épargnez-vous, puisque je ne suis propre qu’à brûler, et que je ne mérite que le feu ? Ô Amour ! Ô Amours du ciel et de la terre, venez tous dans mon cœur pour me réduire en cendre. Ô Feu dévorant de la divinité, venez fondre sur moi : brûlez-moi, consumez-moi au milieu de vos pures Flammes qui font vivre ceux qui y meurent. Ainsi soit-il.
Prière de Saint Alphonse de Liguori (1696-1787) pour les défunts
Ô très doux Jésus, par votre sueur de sang au jardin des Oliviers, ayez pitié des âmes de nos défunts.
Ô très doux Jésus, par la souffrance de votre couronnement d’épines, ayez pitié des âmes de nos défunts.
Ô très doux Jésus, par les douleurs que vous avez endurées en portant la Croix, ayez pitié des âmes de nos défunts.
Ô très doux Jésus, par votre agonie sur la croix, ayez pitié des âmes de nos défunts.
Ô très doux Jésus, par votre souffrance en mourant incompris, rejeté de tous et solitaire, ayez pitié des âmes de nos défunts.
Prions.
Ô Dieu, qui aimez à pardonner aux hommes et à les sauver, nous supplions votre miséricorde, par l’intercession de la Bienheureuse Marie toujours vierge, et de tous les saints. Que tous ceux qui sont sortis de ce monde, en particulier nos parents et nos bienfaiteurs, soient admis à la participation de la béatitude éternelle. Nous vous le demandons par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.
Antienne
Ã. Interrogatus a iudaeis Ihesus : si licet censum dari Cæsari an non ? Quibus ille respondens dixit : Reddite ergo Cæsari quæ sunt Cæsaris et quæ sunt Dei Deo, alleluia.
Ã. Jésus fut interrogé par les Juifs : Est-il permis de payer l’impôt à César ou non ? Mais lui, leur répondant, dit : Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, alleluia.