Lundi 16 novembre (ReConfinement J18)
Les degrés de la douceur par Saint Jean Climaque
Le premier degré de la mansuétude consiste à souffrir les outrages et les humiliations, quelque amertume et quelque douleur que l’âme en ressente encore.
Le second degré consiste à les supporter avec calme et tranquillité.
Le troisième, qui est la perfection de la douceur, à recevoir les mépris et les injures avec plus de plaisir que les mondains ne reçoivent les louanges qu’on leur donne.
Walafrid Strabon, abbé de Reichenau (†849), s’intéressa à l’histoire de l’abbaye voisine de Saint-Gall; il écrivit la vie d’Othmar d’abord en appendice à celle de saint Gall, puis dans une biographie spéciale dont il reprit les éléments à celle qu’avait composée le diacre Gozbert vers 830. La valeur historique du récit de Walafrid Strabon est sujette à caution : il cherchait à dégager les moines de Saint-Gall de tous liens d’obéissance envers l’évêque de Constance, et il a sollicité l’histoire pour faire remonter l’immunité monastique à Othmar, sinon à saint Gall lui-même.
À vrai dire quand saint Gall, renonçant à suivre son maître saint Colomban dans sa vie errante, s’était fixé sur les bords de la Steinach, il ne désirait rien d’autre que de vivre la vie érémitique dans un cadre stable. Lors de sa mort survenue après 627, il fut enterré sur place. Sur son tombeau aussitôt vénéré comme celui d’un saint, on construisit une église autour de laquelle il y eut toujours quelques ermites qui suivaient peut-être la règle de saint Colomban.
Vers 720 Othmar devenu abbé imposa la Règle de saint Benoît, transformant ainsi la colonie d’ermites en une abbaye qui devait au siècle suivant prendre une importance considérable. D’après Walafrid Strabon, Othmar né en Thurgovie avait été élevé à la cour du comte de Coire Victor, et après son ordination sacerdotale, il avait été chargé du soin d’une église dédiée à saint Florinus. Le noble Waltram, qui revendiquait par droit héréditaire la propriété du domaine de Saint-Gall aurait prié le comte Victor d’autoriser Othmar à venir prendre la direction des ermites. Dans la Vie de saint Gall, Walafrid Strabon prétend que Charles Martel prit le monastère sous sa protection et lui fit d’amples donations; dans la Vie d’Othmar le même Walafrid Strabon attribue ces bienfaits au roi Pépin. Il ne faut voir dans ces épisodes qu’une invention destinée à faire croire que l’abbaye de Saint-Gall était de fondation royale. En réalité, bien que limités, les droits des évêques de Constance étaient réels au VIIIème siècle. Les moines n’obtinrent leur première charte d’immunité qu’en 818; celle de 854 consacra leur pleine indépendance. D’après les chroniqueurs de Saint-Gall, Pépin et Carloman auraient multiplié les donations généreuses; il faut en rabattre : au temps d’Othmar, les bâtiments étaient certainement modestes, puisque tous durent être reconstruits au début du siècle suivant, et les chartes conservées nous montrent que l’extension du domaine monastique est bien postérieure à Othmar. La pauvreté des débuts eut l’heureux résultat de donner aux moines une ardeur qui fit trop souvent défaut à leurs successeurs. Le moine Vinithar raconte qu’alors ses confrères n’hésitaient pas à mendier des feuilles de parchemin, ne serait-ce qu’une seule, pour constituer leur bibliothèque; quant à lui, il consentait à copier tout ce que l’on voulait en échange de quelques-unes de ces précieuses feuilles.
Walafrid Strabon se contente de vanter la charité et l’humilité d’Othmar en rapportant quelques anecdotes. Souvent Othmar rentrait nu au monastère, parce qu’il avait laissé tous ses vêtements aux pauvres. Un jour Pépin lui avait donné 70 marcs d’argent; il en fit part si largement aux pauvres rencontrés sur son chemin qu’il serait arrivé les mains vides si ses compagnons n’avaient modéré sa générosité. Il avait aménagé pour les lépreux un abri où il se rendait la nuit pour laver et panser leurs plaies.
Si Othmar dédaignait les richesses, il n’en était pas de même de ses voisins, les comtes Warin et Ruadhart, dont l’administration se transformait souvent en vols éhontés. Othmar alla porter plainte à Pépin qui ordonna aux comtes de restituer ce qu’ils avaient pris. Ils n’en firent rien et, quand Othmar voulut aller rendre compte de leur conduite, ils se saisirent de lui et subornèrent de mauvais moines qui l’accusèrent de crimes graves. D’abord emprisonné au palais, il fut relégué dans une île du Rhin en face de Stein (Argovie). Soumis à un régime très dur et en butte à des gardiens indiscrets et malveillants, il y mourut le 16 novembre 759.
Dès l’année 768 ou 769 le corps d’Othmar fut ramené à Saint-Gall et déposé dans l’église. Sa reconstruction ayant été entreprise en 830, le corps fut emmené dans l’église Saint-Pierre située dans le cimetière près du monastère. Le 25 octobre 864, on le rapporta dans la nouvelle église Saint-Gall. Enfin le 24 septembre 867, il fut transporté en présence des moines de Reichenau et de Kempten dans la nouvelle église Saint-Othmar. À partir de cette époque, on célébra à Saint-Gall, le 16 novembre, la fête principale de saint Othmar pourvue d’une vigile, et le 24 septembre la translation de ses reliques.
Vie des Saints par les Bénédictins de Paris
Dom Mège : Des religieux et des religieuses les plus illustres de l’Ordre de Saint Benoît #3
Depuis l’année 900 jusqu’à l’année 1000.
Presqu’au commencement de ce siècle deux excellents Apôtres de l’Ordre, saint Rimbert et saint Étienne, couronnèrent leur Apostolat par une mort glorieuse; le premier fut le véritable père des Danois, et le second avait aussi engendré en Jésus-Christ les peuples de la Suède, de la Gothie (Götaland) et Heltingie. Saint Otger et saint Adalvard eurent le même sort et la même gloire dans ces mêmes provinces. Les saints Adalgar et Viggar suivirent leurs beaux exemples, et eurent part à leurs couronnes. Saint Radboud Évêque d’Utrecht eut le même zèle, et travailla avec le même succès dans la Frise. Les Goths et les Danois, peuples farouches, ayant encore abandonné la Religion Chrétienne, saint Unni Évêque de Brême les ramena à Jésus-Christ par la force de ses prédications. Saint Guibert animé d’une ferveur toute divine alla au devant de l’armée des Hongrois, et par son admirable éloquence en convertit les principaux Chefs. La corruption s’était glissée dans la Flandre, et en avait dérèglé les mœurs et la discipline Ecclésiastique; mais saint Gérard la rétablit par l’efficacité de ses discours et par la sainteté de sa vie. Dans ce même siècle toute la Bohême reçut la foi du Fils de Dieu par le ministère de nos Religieux. Et pour finir ici ce court et glorieux Catalogue de nos Apôtres, en supprimant un nombre bien plus grand ; il faut ajouter que saint Adalbert a mérité par ses travaux et par son zèle le beau nom d’Apôtre des Wendes (Sorabes).
En France, en Espagne et dans les Pays-Bas, on vit au commencement de ce siècle un très grand nombre de Moines, qui méritèrent par une mort glorieuse la couronne du martyre. Le Mont-Cassin déjà si glorieux par le séjour de notre saint Patriarche et par la vie pure de nos Pères, fut encore embelli en ce temps du sang de plusieurs de ses enfants répandu pour la gloire de Dieu. Saint Berthaire donna aussi sa vie pour soutenir la foi de Jésus-Christ, et le fameux Jean Scot, après avoir éclairé son Collège par ses savantes leçons, le rendit illustre par son glorieux martyre. Quelle gloire pour le Monastère de Jumièges d’avoir enrichi le Paradis de neuf cent Martyrs, qui donnèrent leur vie pour la Foi Chrétienne dans un seul jour ? S. Foulques et saint Grimbald méritèrent en même temps la vie éternelle par une glorieuse mort. Le sang de nos Religieux répandu en Sicile pour la foi de Jésus-Christ rendit toute cette île glorieuse et féconde en sainteté. L’Allemagne fut aussi arrosée et embellie du même sang. Enfin saint Venceslas Duc de Bohême mérita par une belle mort une couronne plus brillante, que celle de tous les Rois de la terre.
Nous avons parlé du grand Hincmar Archevêque de Reims à la fin du siècle précèdent, et il embellit encore celui-ci par sa doctrine et par son zèle pour la Foi Catholique. Saint Sanson montra durant ce siècle la force de son esprit et de sa grâce en combattant les impiété des Sarrazins et les rêveries de Mahomet. La France se vit aussi avec plaisir délivrée de la tyrannie des Normands par le zèle et par le courage de saint Foulques. Le Pape Jean XI répara avec avantage toutes les pertes de l’Église par trois Conciles qu’il célébra. Notre admirable Rather eut un zèle ardent pour la vérité, qui lui mérita la gloire d’être nommé la terreur des Princes et le fléau des hérétiques. Ce fut ce grand homme qui s’opposa avec un courage invincible aux erreurs des Antropomorphites et des Sacramentaires. L’Italie troublée par les dissensions reçut la paix et la tranquillité par le zèle et par les négociations de saint Odon. Ce fut dans ce même siècle que nos Pères découvrirent plusieurs hérésies, et qu’ils les combattirent heureusement. Saint Adalric accorda les différends des Princes et arrêta la fureur des armées sur le point de donner combat. Adalbert, excellent Solitaire, après mille travaux, planta la foi de Jésus-Christ dans la Russie. Enfin ce furent en ce temps que tant de savants Moines, qui veillaient sans cesse sur la Maison de Dieu, découvrirent les erreurs qui se glissaient de toutes parts contre la vérité du Sacrement de l’Eucharistie ; ils s’y opposèrent quand ils les eurent découvertes, les combattirent glorieusement, et soutinrent la présence réelle du Corps et du Sang de Jésus-Christ dans cet adorable mystère.
Je ne sais pas s’il y a eu aucun siècle depuis la naissance du monde, qui ait été plus riche en grands hommes et en grands Saints que celui-ci. Et je sais que presque tous ont été Solitaires et enfants de Saint Benoît ; de cette multitude infinie en voici un petit nombre. Saint Sunderold Archevêque de Mayence, qui mourut glorieusement pour la défense de sa patrie. Le grand Otton son successeur à qui l’Allemagne et tout l’Empire ont tant d’obligation. Frédéric ce fameux Patriarche d’Aquilée, qui institua le premier la Fête de la Conception immaculée de la Mère de Dieu. Tutelon duquel l’Église a reçu ce qu’elle chante de plus beau. Hildebert qui couronna l’Empereur Othon, et qui l’aida par de sages conseils à gouverner l’Empire. Le célèbre saint Odon, Abbé de Cluny, qui par ses sages négociations fit la paix entre les Princes Chrétiens, et qui rétablir l’observance de la Règle de saint Benoît dans l’Italie et dans la France, où elle était fort affaiblie. Ce grand homme porta son zèle et sa réputation si loin, que plus de deux mille Monastères furent soumis à sa conduite dans toutes les parties du monde. Il ne faut pas oublier S. Dunstan, la lumière et la gloire de l’Angleterre, il fit plier sous sa fermeté les Grands, les Prélats, les Princes et les Rois. Il ne faut pas non plus oublier S. Ælphegle un illustre Prélat d’Angleterre, Arnauld Archevêque de Reims, et saint Mayeul Abbé si fameux par ses miracles et par sa sainteté. Saint Oswald le fléau des hérétiques et des pécheurs. Æthelwold le véritable père des pauvres. Eckard Précepteur du jeune Othon. Enfin il ne faut pas passer sous silence saint Romuald l’honneur de l’Église et la lumière du monde.
Ajoutons à tant de grands hommes, qui sont sortis de nos Cloîtres, qui ont servi l’Église et éclairé le monde ; un grand nombre de grands Seigneurs, de Princes généreux qui y sont entrés, après avoir méprisé leur grandeur et toute la douceur de cette vie, pour embrasser l’austérité de notre Règle. Je n’en rapporterai qu’un fort petit nombre d’un beaucoup plus grand que je laisserai, Il faut commencer par un Roi de Moravie nommé Svatopluk, qui peu après sa conversion conçut tant d’estime de nos Religieux, qui l’avaient instruit et converti avec tous ses Sujets, il eut tant d’amour pour notre Institut, qu’il quitta la pourpre, et sa couronne, pour se couvrir de notre habit, et passa le reste de sa vie dans un Monastère avec beaucoup d’austérité et de soumission. Une illustre Reine nommée Ethelswide et la Princesse sa sœur, suivirent cet admirable exemple. Le Monastère de Quedlinburg fut un Séminaire de Princesses, qui par une vie pure et régulière méritèrent la couronne du Paradis. Mathilde, fille de l’Empereur Henri fut la Fondatrice et la première Abbesse de cette illustre et sainte Maison. Æthelflæd, fille d’Alfred Roi d’Angleterre et la Princesse sa sœur abandonnèrent aussi le monde, et ce qu’il a de grand, pour faire profession de notre Règle. Constantin troisième Roi d’Écosse, et Hugues Roi d’Italie, se refugièrent dans notre Ordre pour assurer leur salut. Pour vaincre le monde et pour mériter la félicité éternelle, Gloire, épouse de Légion Roi d’Espagne, et la Princesse Elvire sa fille, changèrent le faste de la Cour avec l’humilité du Cloître. Willa Reine d’Italie femme de Berenger second passa une partie de sa vie sous le joug de la Règle de S. Benoît. Burchard neveu de Henri premier, désira notre habit avec ardeur, et le porta toute sa vie avec une grande sainteté. Mais ce siècle ne vit rien de plus grand et de plus beau, que l’exemple de deux Impératrices, qui après avoir généreusement foulé aux pieds la couronne et la pourpre impériale, vécurent dans notre Ordre avec une sainteté et une humilité qui les a rendues plus illustres et plus glorieuses, que tous les Empires du monde; la première est sainte Mathilde épouse de l’Empereur Henri premier et mère d’Othon, elle est connue dans l’Église par ses prophéties et par son admirable sainteté. La seconde est sainte Adelaïde femme d’Othon premier.
Après tant de grands Princes et de saintes Princesses, qui ont embelli nos Monastères et édifié le monde durant ce siècle; il faut nommer une partie de ceux qui l’ont éclairé par leur doctrine. Je commence par saint Neotus qui rétablit dans son premier éclat l’Université d’Oxford la plus célèbre d’Angleterre, que nos Moines avaient fondée, et qui avait perdu une partie de son lustre à la fin du siècle passé. Foulques Archevêque de Reims rétablit aussi et éclaira l’Université de cette Ville. Et nos Confrères composèrent en ce temps et transcrivirent tant de Livres, que dans la seule Bibliothèque du Monastère de Novalle on en compta six mille et six cents Volumes. Il n’y en avait pas moins dans la plupart de nos grands Monastères. C’est une obligation que l’Église et tous les savants ont à tant de saints et doctes Solitaires, qui ont composé, qui ont transcrit et qui ont conservé ces riches trésors à la postérité. En ce même temps parut le grand Osfride si habile dans les Lettres saintes et profanes, à qui l’Allemagne a tant d’obligation. Reginon vivait aussi durant ce siècle, ce grand homme, qui ramassa avec une si grande érudition ce qu’il y a de plus beau dans les écrits des Saints Pères et dans les Décrets des Conciles touchant la discipline de l’Église. Rudgar composa aussi le Livre des Décrets avec un travail extrême pour lui; mais avec une utilité infinie pour l’Église. Ce grand homme avait gouverné l’Église de Trêves avec beaucoup de prudence et de sainteté. Nos plus célèbres Abbayes n’étaient pas seulement durant ce siècle, des écoles de toutes les vertus, elles étaient encore des Universités, où l’on enseignait toutes les sciences et tous les arts. En voici quelques-unes des plus connues les Monastères de Fulda, de Saint-Gall, d’Auge, de Mayence, de Corvey, de Prüm, de Milan et de Saint-Denis, de Trêves, de Reims, d’Auxerre, de Fleuri et de Visbourg. Je ne parle pas des autres Universités, qui ont produit en ce temps et dans les siècles suivants, un nombre sans nombre de Solitaires très savants et très saints. Nous n’eussions rien su de l’histoire des Saxons ni des belles actions du grand Othon si Widukind Moine de Corvey en Saxe ne les eut écrites et laissées à la postérité ; et si Flodoard ne nous eut laissé son excellente Chronique, nous eussions été privés de la connaissance de quantité de choses remarquables de l’antiquité ; et l’on peut voir par là que nos Moines n’ont pas été des fardeaux inutiles à la terre et à l’État; puisque leur Solitude a été si utile à toute la République Chrétienne, et que de leurs cellules ils ont veillé pour découvrir les ennemis de l’Église, et qu’ils ont soutenu la foi et la piété.
Prières
Neuvaine à l’Enfant-Jésus (du 16 au 24 de chaque mois)
Comme de coutume au Prieuré Notre-Dame de Bethléem, nous commençons aujourd’hui la Neuvaine à l’Enfant-Jésus. Confions tous nos besoins à l’Enfant-Jésus.
Enfant-Jésus, notre Roi, nous vous en conjurons, prosternés devant votre sainte image, jetez un regard de clémence sur nos cœurs suppliants et pleins d’angoisse. Que votre Cœur si bon, si incliné à la pitié, se tourne vers nous et nous accorde les grâces que nous lui demandons avec instance. Délivrez-nous de la tristesse et du découragement, de tous les maux et difficultés qui nous accablent. Par les mérites de votre Sainte Enfance, daignez nous exaucer et nous accorder la consolation et le secours dont nous avons besoin, afin que nous vous louions avec le Père et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Saint Enfant-Jésus, écoutez-nous.
Saint Enfant-Jésus, bénissez-nous.
Saint Enfant-Jésus, exaucez-nous.
Prière de Sainte Jeanne de Chantal (1572-1641)
Ô Bonté souveraine de la souveraine Providence de mon Dieu, je me délaisse pour jamais entre vos bras ; soit que vous me soyez douce ou rigoureuse, menez-moi désormais par où il vous plaira. Je ne regarderai point les chemins par où vous me ferez passer, mais vous, ô mon Dieu, qui me conduisez ; mon cœur ne trouve point de repos hors des bras et du sein de cette céleste Providence, ma vraie mère, ma force et mon rempart ; c’est pourquoi je me résous, moyennant votre aide divine, ô mon Sauveur, de suivre vos désirs et ordonnances sans jamais regarder ou éplucher les causes de pourquoi vous faites ceci plutôt que cela, mais à yeux clos je vous suivrai selon vos volontés divines sans rechercher mon propre goût ; c’est à quoi je me détermine de laisser tout faire à Dieu, ne me mêlant que de me tenir en repos entre vos bras, sans désirer chose quelconque, que selon qu’Il m’incitera à désirer, à vouloir et à souhaiter. Je vous offre ce désir, ô mon Dieu, vous suppliant de le bénir, entreprenant le tout appuyé sur votre bonté, libéralité et miséricorde, en la totale confiance en vous et défiance de moi et de mon infinie misère et infirmité. Ainsi soit-il.
Antienne par Luca Ricossa