2ème dimanche de Carême

Le mot du Père Garrigou-Lagrange

Malgré les tristesses parfois accablantes de la vie présente, nous pouvons trouver le vrai bonheur ou la paix, du moins au sommet de l’âme, lorsque nous aimons Dieu par-dessus tout, car la paix est la tranquillité de l’ordre, et nous sommes alors unis au principe même de tout ordre et de toute vie.

Sermon
Commentaire de l’épître du jour (1 Th 4, 1-7) par Dom Delatte
Au début de ce chapitre, les exhortations sont relatives d’abord à la pureté de la vie chrétienne (1 Th 4, 1-8), puis à l’exercice de la charité(9-12). Afin d’assurer à sa parole toute autorité, l’Apôtre non seulement prie et exhorte, mais il témoigne ne le faire qu’au nom du Seigneur Jésus dont il est, par sa mission apostolique, l’ambassadeur. Il invoque deux motifs : la volonté de Dieu, qui est souveraine ; et la condition personnelle où chaque fidèle est constitué par le baptême. Dans un sens très vrai, chacun porte sa loi en lui. Nul adulte n’était baptisé sans avoir appris tout d’abord ce qu’il devait penser, et comment il devait ordonner sa vie afin de plaire à Dieu. Or le premier, on pourrait dire le seul devoir du chrétien, c’est la loyauté surnaturelle qui lui fait conformer sa vie pratique aux engagements contractés autrefois. « Vous vous souvenez, disait l’Apôtre, des prescriptions que nous vous avons transmises, qui viennent, non de nous, mais du Seigneur Jésus. Ce que Dieu demande de nous, qui sommes entrés dans la vie de son Fils, c’est la sainteté, la parfaite pureté morale, l’éloignement absolu de toute luxure, la fidélité de chacun à garder son corps dans l’honneur et la consécration reçue : loin des impures convoitises auxquelles se livrent les nations qui ne connaissent pas Dieu. » L’antiquité païenne avait peu de souci des fautes charnelles, et la recommandation de l’Apôtre était infiniment opportune. Le terme de porneia dont il se sert, est générique dans sa pensée et enveloppe l’adultère comme la fornication. Aussi formule-t-il aussitôt la prescription de ne pas entreprendre sur les droits du prochain, de ne pas les violer par l’adultère. À dessein il ne parle qu’en termes délicats et voilés de ces crimes dont le nom même ne doit pas être prononcé parmi les chrétiens. Pour en détourner tout fidèle, le seul motif auquel l’Apôtre en appelle, c’est, avec la volonté de Dieu, la dignité, la réelle consécration impliquée par la vie chrétienne. « Rougis, chair, disait Tertullien, qui a revêtu le Christ. » Et le chrétien, lui aussi, a revêtu le Christ, il est devenu le temple de l’Esprit de Dieu. Celui donc qui méconnaît cette loi de pureté, et s’abandonne à sa convoitise grossière, ce n’est pas un homme, son frère, qu’il déshonore, c’est Dieu lui-même, qui nous a donné son Esprit pour habiter en nous. Nous ne faisons que traduire, réservant toute explication plus étendue pour l’heure prochaine où l’Apôtre, au lieu de faire allusion simplement au mystère intérieur de la vie chrétienne, en exposera ex professo les grandes réalités : il nous suffit de constater, dès cette première heure de la littérature apostolique, que tout l’ensemble doctrinal de la vie surnaturelle, l’union au Christ, l’inhabitation de son Esprit, tout est présent déjà à la pensée de l’Apôtre et comme condensé dans ces lignes rapides.
La Transfiguration (Mt 17, 1-9) : homélie de Saint Léon le Grand

Mes bien-aimés, cette lecture de l’Évangile, qui, par les oreilles de notre corps, a pénétré jusqu’à l’entendement intérieur de notre âme, nous appelle à l’intelligence d’un grand mystère, intelligence à laquelle nous parviendrons plus facilement, la grâce de Dieu aidant, si nous reportons notre attention sur les faits qui ont été racontés un peu plus haut. Le Sauveur du genre humain, Jésus-Christ, établissant cette foi qui rappelle les impies à la justice, et les morts à la vie, ne se bornait pas à enseigner de vive voix sa doctrine à ses disciples, il les éclairait aussi par des actions miraculeuses, afin qu’ils crussent fermement que le Christ est tout ensemble, et le Fils unique de Dieu, et le fils de l’homme. L’un sans l’autre n’aurait point servi pour le salut, et il y aurait eu un égal péril à croire que notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu seulement sans être homme, ou à croire qu’il est seulement homme sans être Dieu. Il fallait reconnaître en même temps l’une et l’autre nature, puisque, effectivement, la vraie divinité était unie en lui à l’homme, comme la vraie humanité était en lui unie à Dieu.

Pour confirmer la salutaire connaissance de cette foi, le Seigneur avait interrogé ses disciples, leur demandant ce qu’eux-mêmes, parmi tant d’opinions diverses, croyaient ou pensaient de lui. Ce fut alors que l’Apôtre Pierre, s’élevant par une révélation du Père céleste au-dessus des choses corporelles, et montant plus haut que tout ce qui n’est qu’humain, vit des yeux de l’esprit le Fils du Dieu vivant, et confessa la gloire de sa divinité, parce qu’il ne se borna pas à considérer la substance de la chair et du sang. Il fut si agréable au Sauveur, ce sublime témoignage de foi, que Pierre, déclaré bienheureux, reçut comme privilège la fermeté sacrée de cette pierre inviolable sur laquelle l’Église est fondée. Les portes de l’enfer et les lois de la mort ne peuvent prévaloir contre elle, et dans n’importe quelle cause, qu’il s’agisse de lier ou de délier, tout est ratifié au Ciel, conformément à la sentence de Pierre.

Or il fallait, mes bien-aimés, que Pierre en qui le Fils de Dieu venait de louer cette haute connaissance, reçût une instruction du mystère qui devait s’accomplir dans la substance inférieure unie au Verbe. Il le fallait pour que l’Apôtre, dont la foi avait été élevée jusqu’à ce degré de gloire de confesser la divinité du Christ, ne regardât pas comme indigne d’un Dieu impassible de prendre sur lui notre infirmité, et ne s’imaginât point que la nature humaine était déjà tellement glorifiée en la personne de Jésus-Christ, qu’elle ne pouvait plus ni souffrir, ni mourir. C’est pourquoi le Seigneur ayant dit qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des Scribes et des princes des prêtres, qu’il fût mis à mort, et que le troisième jour il ressuscitât ; comme le bienheureux Pierre, tout embrasé du feu allumé en lui par le témoignage qu’une lumière d’en haut lui avait fait rendre à la divinité du Fils de Dieu, rejetait avec liberté, et avec une répugnance qu’il croyait religieuse, l’idée que son Maître pût endurer tous ces outrages et l’opprobre d’une mort très cruelle, il fut repris par Jésus avec une douce sévérité, et excité au désir de participer à ses souffrances ; il apprit ensuite à ses Apôtres que ceux qui voulaient le suivre, devaient renoncer à eux-mêmes, et se charger de sa Croix, méprisant les choses temporelles pour se rendre dignes des éternelles ; car celui qui voudra se sauver se perdra, et celui qui se perdra pour l’amour de Jésus-Christ, se sauvera.

C’était pour inspirer ce courage et cette confiance à ses Apôtres, pour les rassurer contre les horreurs de la Croix, pour empêcher qu’ils ne rougissent d’un supplice si ignominieux, et pour leur donner une véritable idée de la patience de Jésus-Christ, qui se soumettait à la cruauté de ses persécuteurs, sans rien perdre de sa gloire et de sa puissance, pour les instruire, donc, de ces grandes vérités, « il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère », et, les ayant conduits à part, il gravit avec eux une haute montagne, et leur manifesta l’éclat de sa gloire : car, bien qu’ils eussent compris que la majesté de Dieu était en lui, ils ignoraient encore la puissance détenue par ce corps qui cachait la Divinité. Et voilà pourquoi il avait promis en termes propres et précis que certains des disciples présents ne goûteraient pas la mort avant de voir le Fils de l’homme venir dans son royaume, c’est-à-dire dans l’éclat royal qui convenait spécialement à la nature humaine qu’il avait prise, et qu’il voulut rendre visible à ces trois hommes. Car pour ce qui est de la vision ineffable et inaccessible de la Divinité elle-même, vision réservée aux cœurs purs dans la vie éternelle, des êtres encore revêtus d’une chair mortelle ne pouvaient en aucune façon ni la contempler ni la voir.

Le Seigneur découvre donc sa gloire en présence de témoins choisis et il éclaire d’une telle splendeur cette forme corporelle qui lui est commune avec tous que son visage devient semblable à l’éclat du soleil en même temps que son vêtement est comparable à la blancheur des neiges. Sans doute cette transfiguration avait surtout pour but d’ôter du cœur des disciples le scandale de la croix, afin que l’humilité de la passion volontairement subie ne troublât pas la foi de ceux à qui aurait été révélée l’éminence de la dignité cachée. Mais, par une égale prévoyance, il donnait du même coup un fondement à l’espérance de la sainte Église, en sorte que tout le corps du Christ connût de quelle transformation il serait gratifié, et que les membres se donnassent à eux-mêmes la promesse de participer à l’honneur qui avait resplendi dans la tête. A ce sujet, le Seigneur lui-même avait dit, parlant de la majesté de son avènement : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Mt 13, 43) ; et le bienheureux apôtre Paul affirme la même chose en ces termes : « J’estime, en effet, que les souffrances du temps présent ne sont pas à comparer avec la gloire qui doit se révéler en nous » (Rm 8, 18) ; et encore : « car vous êtes morts et votre vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu ; quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire » (Col 3, 3).

Cependant les apôtres, qui devaient être affermis dans leur foi et initiés à la connaissance de toutes choses, trouvèrent de surcroît en ce prodige un autre enseignement. En effet, Moïse et Élie, c’est-à-dire la loi et les prophètes, apparurent s’entretenant avec le Seigneur : ceci afin que s’accomplit très parfaitement dans la présence de ces cinq hommes ce qui est dit : « Toute parole sera ferme, proférée en présence de deux ou trois témoins » (Mt 18, 18). Quoi de plus établi, quoi de plus ferme que cette parole ? Pour la proclamer, la double trompette de l’ancien et du nouveau Testament résonne en plein accord et tout ce qui servit à en témoigner dans les temps anciens se rencontre avec l’enseignement de l’Évangile ! Les pages de l’une et l’autre alliance, en effet, se confirment mutuellement, et celui que les anciens symboles avaient promis sous le voile des mystères, l’éclat de sa gloire présente le montre manifeste et certain : c’est que, comme le dit saint Jean, « la loi fut donnée par l’intermédiaire de Moïse, mais la grâce et la vérité nous sont venues par Jésus-Christ » (Io 1, 17), en qui se sont accomplis et la promesse des figures prophétiques et le sens des préceptes de la loi ; car, par sa présence, il enseigne la vérité de la prophétie, et, par sa grâce, il rend possible la pratique des commandements.

Entraîné par cette révélation des mystères, saisi de mépris pour les biens de ce monde et de dégoût pour les choses terrestres, l’apôtre Pierre était comme ravi en extase par le désir des biens éternels ; rempli de joie par toute cette vision, il souhaitait demeurer avec Jésus en ce lieu où sa gloire ainsi manifestée faisait toute sa joie ; aussi dit-il : « Seigneur, il nous est bon d’être ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie ». Mais le Seigneur ne répondit pas à cette proposition, voulant montrer non certes que ce désir était mauvais, mais qu’il était déplacé ; car le monde ne pouvait être sauvé que par la mort du Christ et l’exemple du Seigneur invitait la foi des croyants à comprendre que, sans devoir douter du bonheur promis, nous devions parmi les tentations de cette vie, demander la patience avant la gloire ; le bonheur du royaume ne peut, en effet, précéder le temps de la souffrance.

« Lorsque Saint Pierre parlait encore, une nuée lumineuse les vint couvrir, et il sortit une voix de cette nuée, qui fit entendre ces paroles : C’est mon Fils bien aimé, écoutez-le. » Le Père était réellement présent dans le Fils, et il lui communiquait son Essence ; il tempéra la lumière éclatante qui en sortait, et il la proportionna en quelque manière à la faible vue des Apôtres ; et pour leur faire connaître les propriétés de chaque Personne, la splendeur dont le Corps de Jésus-Christ était environné leur mit, pour ainsi dire, le Verbe éternel sous les yeux. De même, les paroles qui sortirent de la nuée leur donnèrent à entendre que c’était le Père qui leur parlait. Les Disciples entendant cette voix se prosternèrent la face contre terre, ils furent saisis de crainte ; la Majesté du Père et du Fils les remplit d’une terreur religieuse ; leur esprit élevé au dessus de sa sphère ordinaire, connut la Divinité de l’un et de l’autre ; ils ne la séparèrent point, et leur Foi ne chancela point sur cet article. Le témoignage du Père fut plus que suffisant pour leur ôter tous leurs doutes ; ils se rendirent à la force de ces paroles : « C’est mon Fils bien aimé dans lequel j’ai mis toute mon affection, écoutez-le. » Ils comprirent distinctement : C’est mon Fils, qui est avec moi avant tous les temps ; le Père n’est pas plus ancien que le Fils ; le Fils n’est pas postérieur au Père. C’est mon fils : la Divinité ne nous sépare point, notre puissance est égale ; l’Éternité ne met entre nous aucune différence. C’est mon Fils : ce n’est point un Fils adoptif, c’est un Fils engendré de ma propre substance, et qui m’est parfaitement égal. C’est mon Fils, par qui toutes choses ont été faites, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans lui (Io 1, 3). Il fait tout ce que je fais, il opère inséparablement avec moi. Le fils est dans le Père, et le Père est dans le Fils ; notre unité est indivisible ; et quoique celui qui engendre soit un autre que celui qui est engendré, vous devez cependant penser de lui tout ce que vous pensez de moi. C’est mon Fils, qui ayant la forme, et la nature de Dieu, n’a point cru que ce fût pour lui une usurpation d’être égal à Dieu ; et sans rien perdre de sa gloire il s’est abaissé jusqu’à se revêtir de la forme d’un esclave pour sauver le Genre humain.

Écoutez ce Fils, qui est l’objet de mes complaisances, qui m’a fait connaître au monde, qui me glorifie par ses humiliations ; il est la vérité et la vie ; c’est ma sagesse et ma force. Écoutez-le : les mystères de la loi l’ont annoncé, les Prophètes ont prédit son avènement. Écoutez-le : il a racheté le monde par son Sang, il a enchaîné le démon, il a brisé les liens du péché, il a affranchi les hommes de la dette de l’ancienne prévarication. Écoutez-le : c’est lui qui ouvre le chemin du Ciel, et il a fait de sa Croix une échelle pour monter à la gloire. Ne soyez plus en peine de votre Rédemption : vos blessures vont être guéries. Accomplissez les volontés de Jésus-Christ, puisqu’elles sont conformes aux miennes : défaites-vous de ces craintes charnelles ; armez vous d’une fidélité constante ; il est indigne de vous de craindre la Passion du Sauveur, ce que vous ne craindrez pas, soutenus par la grâce, quand vous serez vous-mêmes condamnés à la mort.

Tout ceci, mes frères, n’a pas été dit aux Apôtres pour leur utilité seulement, c’est à l’Église universelle que ces paroles s’adressaient dans la Personne des trois Disciples. Il faut donc que ces vérités fortifient la Foi des Fidèles ; et que personne ne rougisse de la Croix de Jésus-Christ, puisque c’est par elle que le Genre humain a été racheté. Qu’on ne craigne point de souffrir pour la justice, et qu’on n’entre point en défiance sur les promesses que Dieu nous a faites, puisque c’est par le travail qu’on obtient le repos, et que la mort conduit à la vie. Jésus-Christ s’est chargé de toutes nos faiblesses ; si nous persévérons dans son amour et dans la confession de sa Foi, nous vaincrons ce qu’il a vaincu, et nous participerons à ses promesses : soit que nous nous disposions à accomplir les commandements de Dieu, ou à souffrir les épreuves qui nous arrivent, nous devons toujours avoir dans la mémoire cette parole du Père Éternel : « C’est mon Fils bien aimé, dans lequel j’ai mis toute mon affection, écoutez-le », lui qui vit, et règne avec le Père, et le Saint-Esprit, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Prières

Oratio

Deus, qui cónspicis omni nos virtúte destítui : intérius exteriúsque custódi ; ut ab ómnibus adversitátibus muniámur in córpore, et a pravis cogitatiónibus mundémur in mente.

Oraison

Ô Dieu, qui voyez que nous n’avons de nous-mêmes aucune force, gardez-nous au dedans et au dehors, afin que notre corps soit préservé de toute Adversité, et notre âme purifiée de toute pensée mauvaise. Par Notre-Seigneur.

Prière du Bréviaire mozarabe

Ô Christ, ô Dieu, source, principe éternel de la lumière, vous qui avez voulu que le septième jour fût consacré plutôt à la sanctification de nos âmes qu’au travail, nous cherchons aujourd’hui votre face ; mais les ténèbres habituelles de notre conscience nous retiennent ; nous nous efforçons de nous relever, mais nous retombons dans la tristesse. Ne rejetez pas cependant ceux qui vous cherchent, vous qui avez daigné apparaître à ceux qui ne vous cherchaient pas. Nous voici en devoir de vous payer la dîme de nos jours, dans cette saison de l’année, et déjà nous avons accompli la septième journée de cette dîme ; aidez-nous pour avancer sur cette route laborieuse, afin que nous puissions vous offrir un service sans tache. Soulagez nos fatigues par le sentiment de votre amour, et réveillez la lâcheté de nos sens par la ferveur de votre dilection ; afin qu’en vous notre vie soit exempte de chute, et que notre foi trouve sa récompense. Ainsi soit-il.

Prière de Dom Paul Delatte (1848-1937)

Ô Tendresse, ô Beauté, ô Pureté, qui êtes Dieu, qui êtes mon Dieu, je sais bien que la vie surnaturelle c’est d’être à vous; mais c’est d’être parfaitement à vous que j’ai soif. Si vous le vouliez, mon Dieu, cette trame légère de la vie présente se déchirerait comme un mince tissu, d’un mouvement de vos doigts, dans un acte de charité envers vous. La vie inférieure s’écroulerait d’elle-même, et je serais avec vous, qui êtes la Vie, pour l’éternité.

Antiennes

Ã. Faciámus hic tria tabernácula, tibi unum, Móysi unum et Elíæ unum.
Ã. Faisons ici trois tentes, une pour vous, une pour Moïse, et une pour Élie.

Antienne grégorienne “Faciamus hic"

Antienne Faciamus hic

Ã. Visiónem quam vidistis, némini dixéritis donec a mórtuis resúrgat Fílius hóminis.

Ã. La vision que vous avez eue, n’en parlez à personne avant que le Fils de l’homme ne ressuscite d’entre les morts.

Antienne grégorienne “Visionem"

Antienne Visionem

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